Rhume au bureau

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Travailler en Autriche, EPISODE II

En mai dernier, je vous laissais entendre que je me lancerais peut-être dans une série d’articles sur quelques découvertes à propos des habitudes de travail en Autriche. Chose promise, chose due ! Aujourd’hui, un sujet de saison avec l’arrivée de la météo automnale et ses températures instables, le rhume !

Au bureau, nous ne sommes en effet plus au complet depuis près de deux semaines. Je ne cesse d’entendre et de lire qu’untel ou unetelle est en « Krankenstand » (arrêt maladie). Je ne dois pas être la seule puisque l’une de nos lectrices le considère même comme son mot préféré en allemand. Quand mes collègues reviennent au travail et que je leur demande ce qu’ils ont bien pu avoir pour avoir été absents quelques jours, voire une semaine, ils me répondent la plupart du temps qu’ils étaient enrhumés. Cette réponse m’étonne encore de temps et autre. Et pourtant !

Il y a quelques années de cela, j’arrivai au bureau un lundi matin un brin fatiguée et un peu enrhumée. A peine avais-je sorti un mouchoir de mon sac que j’entendis une de mes collègues me dire « Amélise, tu aurais dû rester à la maison ! ». Rester à la maison pour un rhume ? Certes je n’étais pas au top de ma forme mais ça ne m’empêchait pas de travailler. «  Non, je vais bien, je t’assure, ce n’est qu’un nez qui coule et la gorge qui gratte un peu, rien de dramatique ». Je pensais la rassurer, il n’en fut rien ! « Rien de dramatique Amélise ? Dans le meilleur des cas tu vas traîner ce virus pendant des semaines, dans le pire tu vas contaminer tout le monde ! Tu devrais rentrer. On n’a besoin d’un certificat médical qu’au-delà de 3 jours d’absence, si ça ne va pas mieux demain, file chez un docteur ! » (C’est d’ailleurs le cas chez de nombreux employeurs en Autriche et je trouve cet esprit de confiance bien agréable). Aller chez le médecin pour un coup de froid ? De mieux en mieux ! Moi qui m’y rends vraiment à reculons et seulement si cela est strictement nécessaire, il était hors de question d’y aller pour si peu ! D’ailleurs je ne me considérais pas véritablement « krank » (malade). Eternuer, tousser et se moucher faisaient pour moi partie de l’atmosphère du bureau au moment où les températures extérieures sont à la baisse. Je remarque sur ce point que c’est relativement plus calme en Autriche.

Un jour pourtant, alors que je ne me sentais pas bien, je décidai à contrecœur d’aller chez un généraliste. La gorge en feu, les oreilles qui bourdonnaient, un mal de tête lancinant et très certainement de la fièvre… J’étais persuadée qu’il me donnerait une ordonnance pour un bon antibiotique et me renverrait au travail 2 jours plus tard. Au contraire, il me prescrit du repos, un spray nasal et me conseilla de faire des gargarismes avec de l’eau salée. « Ce n’est qu’un méchant virus, votre corps peut le combattre seul. Je vous mets une semaine de Krankenstand. » J’en fus (presque) vexée mais je fus de retour au bureau 7 jours plus tard pleine d’énergie.

Le mieux si vous voulez éviter les remarques de vos collègues et les salles d’attente des médecins, prenez garde à l’arrivée du froid et à son lot de vilains microbes.

 

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