la mort viennoise

La mort viennoise, un roman à lire !

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C’est une amie qui m’a conseillé ce roman. D’ailleurs, elle a fait bien plus, elle me l’a mis dans les mains. Je ne sais si l’on peut encore parler de recommandation, mais en tout cas elle a bien eu raison.

La mort viennoise est un roman de Christiane Singer, écrivain franco-autrichienne qui n’écrivit presqu’en français. Il fut publié en 1978 et dépeint la vie d’une famille aristocratique résidant à Vienne durant la grande peste de 1679.

La mort viennoise permet de redécouvrir la capitale autrichienne. On se balade de place en place à travers des rues flanquées de palais flambant neufs et à travers des ruelles des plus sordides.

« Il avait suffi de descendre de cheval pour que ce monde basculât tout entier. »

Ce qui me plaît le plus dans cet ouvrage, c’est la qualité des descriptions que Singer nous livre sur la société de l’époque et tous ses composants. Elle décortique admirablement leur façon d’être et de penser, et la manière dont tout ce petit monde cohabite.

« Le mérite est bien le dernier pet que lâche le destin ! »

Ce roman témoigne ainsi d’un excellent travail de recherche historique, dense et précis, que l’auteure nous donne à apprécier tout au long du récit.

La qualité de son écriture est elle aussi à souligner. Une langue riche et dynamique nous accompagne dans ce voyage à travers une autre époque. Elle fait admirablement parler tous les membres de cette société, et leurs paroles, parfois cinglantes, et parfois empreintes d’une belle leçon d’humanité, résonnent encore dans ma tête lorsque je pense à ce roman. Il faut dire que Christiane Singer est une écrivain reconnue qui n’en était point à son premier coup d’essai, et qui a par ailleurs reçu le prix des libraires pour La mort viennoise.

« Le monde qui nous entoure, le monde de haine, d’ablation, de déchiquetage – ce monde qui élimine en permanence tout ce qui ne sert pas directement les intérêts de la cité – nos désirs, nos jubilations, nos espérances, nos passions – ce monde de broyage n’est terrible qu’à celui qui y croit. »

Le seul regret que j’eus après sa lecture, c’est de ne pouvoir rencontrer son auteure, décédée il y a dix ans d’un fâcheux cancer. J’aurais tellement aimé arpenter les rues de la ville en sa compagnie. Vous aurez, j’en suis certaine, la même envie en lisant ce roman.

Bonne lecture !

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