Balade au-dessus du Danube

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Le Danube me fascine. Sa taille, son apparente tranquillité. Chaque fois que je le vois à Vienne, je suis émerveillée comme si c’était encore la première fois que je le découvrais. Ainsi je me réjouis dès qu’il me faut me rendre en « Transdanubien » (comme on dit ici pour la partie de la ville située sur la rive gauche du Danube) afin de profiter de ce que je considère comme un spectacle. Je ne fais ce petit voyage pas aussi souvent que je l’aimerais mais dès que j’ai besoin de tranquillité ou de me changer drastiquement les idées, je me rends sur l’un de ses ponts et trouve dans le débit du fleuve une forme d’évasion. Pour cela, mon pont, ou plutôt ma passerelle, préférée est la Georg-Danzer-Steg. Elle relie en deux parties les stations Handelskai et Neue Donau de la ligne 6 du métro viennois. Une partie de la promenade se fait en effet sur l’île du Danube. On emprunte cependant la passerelle directement depuis l’une des deux stations.

On peut même l’emprunter avec son vélo, sa trottinette, son skate ou ses rollers car ses escaliers sont toujours doublés d’un accès en pente douce. On ne peut plus pratique aussi pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes. Ces accès à la passerelle donnent d’ailleurs l’impression que l’on pénètre dans une forteresse d’où l’on peut admirer des étendues sans fin.

L’espace de la passerelle allant de l’île à la station Neue Donau est couvert (par les rails de la ligne de métro 6) et permet ainsi de pouvoir être protégé de la pluie, de la neige et du soleil ! Elle est aussi divisée tout le long en trois espaces joliment délimités par une petite colonnade et de petites barrière (grilles !). Les piétons peuvent en effet déambuler de chaque côté de la passerelle et tous les engins roulants au milieu.

Ce qui m’interpelle toujours lors de cette promenade, ce sont les paysages variés qu’elle offre. Si l’on jette un coup d’œil en amont du Danube, on voit le Kahlenberg en train de plonger dans ses eaux, et un peu plus loin, la magnifique abbaye baroque de Klosterneuburg. De l’autre côté, on voit les tours modernes du quartier des nations unies se déployer. C’est là un beau contraste qu’offre à mon sens la capitale autrichienne en général. Entre les fastes passés de l’Empire des Habsbourg et les symboles de l’importante activité diplomatique et économique qui reprit du service dans les décennies qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Cette traversée du Danube peut aussi prendre des aspects très variés. Elle avait pour moi toujours été synonyme de calme jusqu’à ce que je me rende pour la première fois au festival de l’île du Danube (Donauinselfest), qui a lieu tous les ans à la fin du mois de juin. Je vis alors cette passerelle (ma passerelle !) pleine à craquer de badauds serrés les uns derrière les autres pour accéder à l’une des deux stations de métro depuis l’île. Mettant ainsi une heure à rejoindre la rame de métro, elle aussi bondée, en piétinant, je me rappelai que Vienne n’était bien qu’en apparence tranquille.

Une balade métaphorique ? A vous de voir !

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