Halte à Munich en route pour ma Bourgogne natale

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Vous appréciez sans doute comme moi faire quelques escales sur le chemin de vos vacances. En ce qui me concerne, c’est destination Bourgogne, et j’aimerais bien vous faire partager quelques-uns de mes points de chute, que je conseille par ailleurs chaque fois à ceux qui viennent me rendre visite en voiture ou en train. Je cherche bien sûr toujours à découvrir de nouveaux endroits. Cette fois-ci, je souhaite vous parler d’une des villes qui m’a sur cette route jusque-là le plus impressionnée. Il s’agit de Munich, la capitale de la Bavière.

Cette ville me laisse toujours un sentiment très curieux, une ville que je trouve à la fois triste et grandiose, une ville où se mêlent à merveille le monotone et l’inattendu. Vous ne serez probablement pas surpris, mais ce qui me ravit le plus dans cette ville, ce sont son architecture (extrêmement variée et d’époques différentes) et ses collections d’œuvres d’art (dont on ne peut dénombrer les chefs d’œuvre mondialement connus).

Et oui ! Munich était royale, et la capitale d’un royaume, celui de la Bavière, qui fut des siècles durant très puissant. Les richesses s’y accumulaient ainsi et sont aujourd’hui visibles sur les façades de ses édifices anciens et dans les collections de ses nombreux musées. Les références, plus qu’innombrables, à ses illustres rois semblent d’ailleurs curieuses dans l’une des plus grandes villes de la République allemande. Elles témoignent cependant probablement de cette identité bavaroise que l’on dépeint toujours comme très forte.

La première fois (comme pour la deuxième et pour la troisième) que j’arrivai à Munich, il pleuvait ! « Un temps pour des musées ! » déclarai-je à mes parents d’un air intéressé. Et bim ! Nous nous retrouvions en deux coups les gros à la Résidence (LA Résidence, die Residenz), un complexe architectural très grand et qui recèle de trésors artistiques que l’on ne saurait plus décrire tant nous fûmes éblouis. A ne pas rater ! On peut facilement y passer quelques heures, voire toute une journée ! Si vous n’avez pas trop de temps à y consacrer, ou si vous saturez au bout de deux heures de salles de château, alors regardez bien les salles qui vous semblent les plus remarquables sur le plan et traversez les autres comme si de rien n’était !

Nous arpentions ensuite la ville, sans plan, et découvrions ainsi la richesse et la grande variété architecturale du centre-ville de Munich. Passage obligé sur la place de l’Odéon (Odeonsplatz) pour admirer la Feldherrnhalle (loggia qui malgré sa construction au XIXème siècle rappelle bien que la ville fut l’une des portes d’entrée de la Renaissance en Allemagne), au Alter Hof, au Marienhof, au Neues Rathaus, à la Frauenkirche (l’église des femmes), sur la Kaufingerstraβe (l’une des rues principales) et au Viktualienmarkt, un marché où l’on trouve pour sûr de quoi se restaurer. Que manger d’ailleurs ? Si comme moi vous voulez toujours goûter les plats, friandises et autres en-cas locaux qui virent souvent au cliché, alors à Munich il ne faut pas partir sans avoir croqué un Bretzel et une Weiβwurst (saucisse blanche qui est en réalité un petit boudin blanc) accompagnée de sa surprenante moutarde sucrée (süßer Senf), presqu’un sacrilège pour moi qui ne jure que par la moutarde de Dijon (origine bourguignonne oblige). Pour ma part je ne trouve pas cela exceptionnel, mais cela fait partie de l’aventure bavaroise. Vous pouvez d’ailleurs en profiter pour boire une bière de Munich, comme la célèbre Hofbräu, et pourquoi pas même dans une Mass, ce fameux verre à bière d’une contenance d’un litre ! Moi je préfère volontiers un verre de vin blanc de la région.

Version en peluche pour bébé !
Chopes d’habitués dans une brasserie !

La météo n’est toujours pas de la partie ? Pas de souci, il reste de nombreux musées à découvrir. Je ne peux que vous recommander le « trio Pinakothek », c’est-à-dire les trois pinacothèques de la ville, qui se trouvent d’ailleurs les unes à côté des autres et ont un billet jumelé. Ces musées renferment de très nombreux chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture occidentale du Moyen Age à nos jours. Chacun d’entre eux m’a touchée par son architecture, surtout intérieure. Ils sont quelque peu excentrés mais permettent ainsi d’arpenter d’autres rues et d’autres quartiers de la ville. On peut ainsi passer vers l’obélisque et la place royale (Königsplatz) et sa porte triomphale en s’y rendant. Alors si vous en avez le temps, foncez-y !

Tiens un Léonard !
Tiens un Autrichien !

Une fois j’ai voulu découvrir la Munich sportive et me suis rendue au parc olympique où se trouve l’immense stade des Jeux de 1972. Ces derniers sont tristement entrés dans l’histoire avec l’attentat qui y eut lieu contre l’équipe israélienne. Je vous conseille de monter en haut de la tour olympique, vous y aurez un point de vue exceptionnel sur le parc, vaste étendue verdoyante idéale pour une belle balade.

Et oui ! Munich est verte ! Cela m’a étonnée la dernière fois que j’y allai. Le temps devint plus clément en fin de journée et j’en profitai pour me lancer dans une très longue promenade à pied à travers les allées très arborées de la ville, comme la très belle Maximilianstraβe, qui nous ferait presque voyager dans des contrées plus orientales par les élégants bâtiments qui la longent. C’est ainsi que je rejoignis le magnifique parc anglais, véritable poumon vert dans la ville de Munich. Ce parc est une agréable surprise. On peut y faire des tas de choses. Regardez ce que j’y ai vu, des surfeurs !

Un jour de fortes chaleurs, qui correspondait à ma seule halte munichoise sans pluie, je décidai de sortir un peu du centre et d’arpenter l’un de ses parcs. Je me retrouvai ainsi au château de Nymphenburg. Avec sa magistrale cour d’honneur à laquelle mène un canal, ses intérieurs aux décors incroyables (les meubles proviennent presque tous d’ateliers parisiens), et son parc des plus élégants ce château ravit tous ses visiteurs. On peut faire le tour des salles en une petite heure et flâner autant que l’on veut dans son parc. On peut y accéder directement depuis la gare centrale avec le tram 17 direction Amalienburgstraβe (ici on lit d’ailleurs Tram et non Straβenbahn).

Voilà le récit de mon coup de cœur pour Munich. Alors si vous passez dans le coin, pensez à y faire un tour !

 

Balade architecturale

Des entrées de rues et de places

Porte d’entrée crénelée
Porte-temple ?
Porte pour Florence ?

 

Des musées

Musée-temple classique
Musée avec entrée pharaonique
Musée modernissime
Musée-cathédrale

 

Des façades presque exotiques


Des façades plutôt germaniques

Façade à fronton fleurie

 

Façade plate, bien plate
Fronton encore

 

Fronton toujours
Fenêtres de sortie

 

Informations pratiques

En voiture, au départ de Vienne, le trajet dure près de cinq heures.

En train, il y a des trains directs de Vienne (Hauptbahnhof) pour Munich toutes les deux heures. Nombreuses correspondances à Munich pour la France (plusieurs TGV ou ICE direct pour Paris par jour), la Suisse, la Belgique, le Luxembourg et toute l’Allemagne.

 

Article mis à jour le 5 août 2018.

 

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