Randonnée, train de la salamandre et brioche traditionnelle (1er épisode dans le massif du Schneeberg)

Partagez cet article

Grâce à ma Niederösterreich Card, je découvre ou redécouvre des endroits magnifiques de la Basse-Autriche. Un dimanche de début septembre, j’ai pris la Saxo, direction Puchberg am Schneeberg, une commune autrichienne située à 80 km de Vienne, au pied du Schneeberg. Le Schneeberg est une montagne du groupe Rax-Schneeberg, dans les Alpes, la plus haute de Basse-Autriche (point culminant : 2076 m au Klosterwappen). A Puchberg se trouve la gare de départ d’un train à crémaillère qui transporte ses passagers des 585 m d’altitude de Puchberg am Schneeberg à la station de montagne de Schneeberg située à 1800 m d’altitude.

        rails du train à crémaillère

C’est évidemment possible de chausser de bonnes chaussures de marche et de monter soi-même les 10 km qui séparent la gare de Puchberg à celle de Hochschneeberg (comptez environ 3 heures de marche) mais j’ai profité du billet de la Niederösterreichcard et ai réservé des billets pour le voyage en train. Il y a 2 options : le train salamandre qui effectue le trajet en 40 minutes environ ou le train à vapeur nostalgie qui met 90 minutes pour monter et 70 minutes pour descendre. Le premier monte et descend 5 fois par jour (première montée à 9h, dernière descente à 16h15), le second une seule fois par jour. Il est possible de ne prendre un billet que pour la montée ou pour la descente. J’ai choisi un départ à 11h30 avec le train salamandre. Il arbore les couleurs et taches vertes et jaunes de l’animal dont il porte le nom, un coffre pour les poussettes est disposé au-devant de la locomotive, c’est parti pour la sortie familiale !

Le Salamanderzug

Le trajet est constitué de 5 stations : la gare de Puchberg, l’arrêt Hengsttal, l’arrêt Hengsthütte, l’arrêt Baumgartner et le terminus la gare Hochschneeberg. Il est possible de demander l’arrêt à chaque station, un écran dans le train présente ce qu’il y a à y faire. Hormis le terminus, il y a un stop obligatoire : l’arrêt Baumgartner. A peine arrivés à cette fameuse station, la moitié des passagers descend rapidement et se précipite au comptoir du chalet pour acheter une pâtisserie : la Schneebergbuchteln. Quant à moi, je préfère rester dans le train, je pourrai goûter cette spécialité plus tard. Ca sent la brioche chaude dans le train, on continue jusqu’au terminus.

A travers les vitres, on voit le temps se dégrader, de la pluie puis de la neige ! Les enfants sont super excités ! Une fois au sommet, plusieurs voyageurs vont acheter des pulls et bonnets au magasin de la station. De mon côté, j’étais plutôt bien équipée, j’avais vérifié la météo avant de partir même si je ne m’attendais pas à ce temps hivernal.

Il y a plusieurs chemins de randonnée/promenades, le plus simple est un tour de 2,4 km au sommet, « le paradis des panoramas ». On peut même avoir un audioguide qui donne quelques explications à chaque point de vue. Malheureusement pour moi, on ne voit rien du tout, tout est bouché. Je commence par une petite visite dans une galerie qui expose des vidéos et photos sur l’histoire de Schneeberg et du train et se termine par quelques tableaux de l’artiste Voka. C’est possible de visiter la galerie Voka à la station Hengsttal, le peintre caractérise son travail de « réalisme spontané ». Ca peut valoir le coup si vous êtes sur place. Je me rends ensuite à l’église Sainte Elisabeth, église catholique de style art nouveau, située à seulement quelques mètres de la galerie. Je n’ai ensuite plus le choix, il me faut braver le vent et le givre. Au bout de 20 minutes, j’atteins le chalet Damböckhaus. Le propriétaire m’accueille avec un « Grüß Gott » qui fait résonner les murs et me demande ce que je bois. Je choisis 2 spritzers inconnus : le Oida et le Tiroler. Le froid et le vent m’ont ouvert l’appétit, c’est parti pour les mets raffinés autrichiens : lentilles, Knödel, lard, soupe et Leberkäse !

Je poursuis ensuite le tour de 2,4 km. Les nuages se sont levés et il y a une superbe vue en direction de Vienne, le vent est extrêmement violent et c’est difficile de marcher droit. Je boucle le tour et décide ensuite de rejoindre la station Baumgartner à pied. Cela prend environ 45 min, il y a beaucoup de pierres et ça peut être très glissant s’il a plu. Attention donc si vous choisissez aussi cette option. Puis à mon tour de goûter les fameux Schneebergbuchteln ! Il s’agit de brioche chaude remplie avec de la prune ou de l’abricot, on peut commander la version avec crème à la vanille. Ce n’est pas mauvais mais pas exceptionnel non plus, ça fait cependant partie des conseils de nos amis autrichiens. Je récupère ensuite le dernier train pour redescendre jusque Puchberg où j’arrive vers 17h.

Schneebergbuchteln

J’avais prévu avant mon départ de profiter de ma venue dans la région pour tester les thermes de Fischau, et plus particulièrement du sauna. Celles-ci datent de la fin du 19ème siècle et témoignent de la culture des bains à l’époque impériale. Malheureusement pour moi, on est encore en période estivale, le sauna est fermé (il ouvre seulement certains jours de la semaine et en cas de mauvais temps) et il fait trop froid pour se baigner dans les bassins d’eau de source (environ 19°C). Je vous conseille, encore une fois, de bien vérifier la météo et les ouvertures des différentes installations, avant de vous déplacer jusque là.

Je m’étais réjouie de me détendre un peu après la balade… Qu’à cela ne tienne, il y a d’autres saunas à proximité, le WellnessWelt de Würflach, ouvert jusque 20h ! Il y a 4 saunas/bains turcs différents : le Laconium, le Biosauna, le Klammsauna, Blütendampfbad. C’est mixte le dimanche mais il y a également des jours où c’est réservé aux femmes ou aux hommes. Il y a une séance de « Aufguss » toutes les 30 minutes dans le sauna le plus chaud (90-100°C). Evidemment, pas de maillot de bain accepté dans les saunas et il faut bien étendre sa serviette sur les bancs en bois pour ne pas suer sur les planches (pensez à prendre plusieurs grandes serviettes si vous ne voulez pas être obligé de vous exposer dans le plus simple appareil – vous pouvez aussi en louer sur place). L’entrée est comprise avec la Niederösterreich Card. Merci à elle pour cette superbe journée !

previous arrow
next arrow
ArrowArrow
Shadow
Slider

Mes remarques et conseils :

    • Le train est idéal pour aller au sommet avec des enfants ou pour les personnes peu mobiles. Une fois au sommet, il y a de superbes points de vue mais renseignez-vous bien sur le temps. Vous pouvez vérifier par exemple les webcams.
    • J’avais pris mes billets environ 2 semaines à l’avance mais le train n’était pas plein. Renseignez-vous un peu en avance et vérifiez la disponibilité des places. Si vous pouvez vous assurer une bonne visibilité avant de monter, c’est clairement mieux.
    • Pour les amoureux de la nature, j’ai pu voir des Edelweiss les 2 fois où je suis montée à Schneeberg/Rax.
  • Il y a la possibilité de faire plusieurs randonnées dans le groupe Rax-Schneeberg, au départ de Puchberg, Reichenau ou Payerbach. C’est accessible en train et c’est tout à fait possible de prévoir des randonnées avec départ et retour à Vienne dans la journée. Il y a différents niveaux de difficulté.
  • Si vous vous y rendez en transports en commun, pensez aux billets avantageux pour votre sortie.

Autres articles sur les Alpes viennoises (Wiener Alpen)

Randonnée, alpages et chute d’eau (2ème épisode dans le massif du Schneeberg)

Ca tremble à Vienne (Tremblements de terre récurrents)

Une baignade impériale à Bad Fischau

Et si j’allais faire du ski demain

Le paradis de la raquette sur le Rax

Partagez cet article

Vous pourriez également aimer...