A table autour d’une Sachertorte !

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La première fois que je fis une Sachertorte, j’étais encore loin de venir m’installer en Autriche. Il y avait donc bien déjà quelque chose pour que je me décidai, à 17 ans, de m’accaparer la cuisine familiale pour me lancer dans la confection de ce gâteau emblématique de Vienne. Etait-ce un souvenir de vacances ? Etait-ce encore cette Sissi qui rôdait et me rappelait constamment la capitale autrichienne ? Je ne le sais, mais je peux vous dire que je n’en ai point été déçue, et ma famille non plus ! Faire une Sachertorte prend plus de temps que de faire un gâteau au chocolat, mais le goût est au rendez-vous et surprend ceux qui ne la connaissent pas. J’en fais ainsi assez souvent et pour en profiter davantage, j’en prépare la plupart du temps deux à la fois. Cela n’est pas beaucoup plus long et c’est très appréciable. La Sachertorte se conserve très bien quelques jours à la cave ou au frigo.

Cette recette fait la part belle à un produit phare des desserts autrichiens, l’abricot (Marille comme on l’appelle en Autriche) ! Celui de la Wachau est le plus célèbre et possède une appellation d’origine contrôlée.  Il a même chaque année sa fête.

Mon petit tour chez Sacher

Lorsque je vins de nouveau visiter Vienne, je m’enquis d’aller goûter la vraie, l’originale, celle de l’hôtel Sacher, où elle fut inventée en 1832. Vous aurez peut-être du mal à y croire, mais malgré l’ambiance qui correspondait bien à cette part de gâteau, je ne pouvais m’empêcher de préférer la mienne de Sachertorte, et mes frères et sœurs aussi ! Vous pourrez tenter l’expérience puisque je vous livre ensuite ma recette.

Recette

Pour 6 personnes (avec de bonnes parts)

Prévoyez bien comme ustensiles un batteur électrique pour les blancs, un couteau à pain et une grille à pâtisserie pour laisser le gâteau refroidir.

Ingrédients :

200g de chocolat noir

4 cuillères à soupe de confiture d’abricot

10 cL de crème fraîche

100g de beurre

5 œufs

100g de sucre en poudre

75g de farine

Sel

Déroulement :

Sortez le beurre pour le laisser ramollir. Cassez 100g de chocolat en morceaux et faites-les fondre au bain-marie. Préchauffez votre four à 170 °C. Découpez ensuite un disque de papier sulfurisé de la taille du fond de votre moule à manqué puis beurrez le moule et le disque ! (Faut que ça glisse).

Dans un saladier, réduisez le beurre en pommade et incorporez-y par la suite petit à petit 60g de sucre. C’est après autour des 5 jaunes d’œufs d’être ajoutés un à un. Gardez bien les blancs ! Incorporez le chocolat fondu à ce mélange (gardez votre matériel à bain-marie, il va resservir) et puis la farine.

C’est le moment de monter les blancs en neige avec une pincée de sel, mais tout en y versant gentiment 40g de sucre. Une fois bien fermes, incorporez-les à la pâte.

Vous pouvez désormais verser le tout dans votre moule et le placer 30 minutes dans votre four chaud.

Le gâteau est cuit ! Il faut alors le démouler et le laisser refroidir (c’est là que la grille est bien utile). Une fois refroidi, prenez votre courage à deux mains (peu pratique dans le contexte), il est temps de couper le gâteau au milieu de sa hauteur afin d’en obtenir deux disques réguliers. Pour ma part j’utilise un long couteau à pain à lame fine, c’est à mon sens le plus simple et surtout le plus sûr.

Et ça reprend ! Faites fondre la confiture, que vous passerez ensuite au tamis si vous la souhaitez libre de tout petit morceau de fruit, puis étalez-la sur le disque inférieur et laissez-la un peu durcir.

Posez ensuite l’autre disque dessus. Faites à nouveau fondre 100g de chocolat au bain-marie et portez la crème fraîche à ébullition. Une fois le chocolat fondu, versez-y la crème dessus et mélangez l’ensemble. Vous allez maintenant en recouvrir votre gâteau ! Comme les professionnels ! Pas si simple, vous avez vu mon gâteau. Il ressemble plutôt à une palette de peintre fortement utilisée qu’à un capot de voiture bien rutilant ! Versez ainsi les deux tiers de ce glaçage sur le gâteau et cherchez à l’étaler comme vous pouvez avec une spatule ou le dos d’une cuillère. Avec le dernier tiers, faites les bords. Laissez durcir votre chef d’œuvre au frais tout en évitant si possible le réfrigérateur. La cave reste le meilleur moyen.

Bon courage et surtout régalez-vous !

Conseil / défi :

Passez la chanson d’Udo Jürgens Aber bitte mit Sahne (mais avec de la crème je vous prie) au moment d’apporter le gâteau. Il se sert en effet traditionnellement avec de la crème fouettée ! A vous de jouer !

Même sur la table de notre chère Sarah Wiener à Berlin !

Retrouvez mes autres recettes en cliquant ICI !

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