Vienne, une capitale agricole et céréalière

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Ayant grandi au pied des champs et dans une ferme, j’éprouve toujours une certaine émotion en me promenant aux abords des cultures céréalières dans ma ville d’adoption, Vienne. C’est cet intérêt pour l’agriculture céréalière que je souhaite partager avec vous aujourd’hui en ces dernières semaines précédant les moissons. 

A côté de la viticulture et du maraîchage, je pensais que la culture des céréales était à Vienne très minime, qu’elle se concentrait sur les quelques champs le long desquels j’avais pu me promener, notamment avec le rundumadum (le tour de Vienne à pied) et les randonnées de la ville (Stadtwanderwege), que je vous recommande. Mais il est vrai que mis bout à bout, ils représentent de grandes surfaces. Ainsi sur environ 5 700 hectares cultivés à Vienne, 4 300 le sont pour de la production céréalière (665 pour la vigne et 870 pour le maraîchage). On compte aussi 161 fermes qui y travaillent les champs.

La commune de Vienne, plus grande ferme de la ville

La commune possède 2 200 des 5 700 hectares cultivés de la ville. C’est le service 49 (MA 49) qui en a la charge. Ces terres produisent aussi du vin et des légumes, mais principalement des céréales issues de l’agriculture biologique (blé, orge, seigle, épeautre, avoine, maïs…). La ville coopère d’ailleurs avec l’université de Vienne depuis 1978 pour mener des recherches sur l’agriculture biologique.

Ces surfaces constituent aussi une réserve foncière importante pour la ville de Vienne. Elle peut ainsi bien maîtriser l’expansion de la ville en termes de construction. On le voit très bien dans le 22ème arrondissement lorsque l’on s’y promène, où des zones pavillonnaires ont été régulièrement construites depuis les années 60. Désormais, ce sont plutôt de petits immeubles, ou de très grands immeubles, comme à Seestadt, quartier figurant une ville nouvelle. Lorsque l’on s’y promène, on se demande quand même si le béton et le bitume n’y poussent pas plus vite que les céréales.

Où aller se promener dans les champs ?

Si vous cherchez maintenant (et je l’espère) à aller vous promener dans les champs, ici une petite liste d’endroits où vous pouvez vous rendre, et cela même en transports en commun !

Dans le 10ème arrondissement :

  • En faisant la randonnée de la ville n°7 (Stadtwanderweg 7). 
  • En longeant la Liesing (parfait à vélo).
  • Le long de la Unter-Laaer-Straβe (U1 Oberlaa à 15 minutes à pied ou bus 17A et 70A arrêt Johann-Friedl-Gasse).
  • En remontant la Grenzstraβe (bus 15A arrêt Männertreugasse ou train urbain S7 arrêt Wien Zentralfriedhof).

Dans le 11ème arrondissement :

  • En remontant la Anton-Mayer-Gasse à deux pas du cimetière central (trams 11 ou 71 arrêt Zentralfriedhof 2. Tor).

Dans le 21ème arrondissement :

  • En faisant la randonnée de la ville n°5 (Stadtwanderweg 5).
  • En remontant la Hasswellgasse (trams 30 ou 31 arrêt Brünner Straβe/Hanreitergasse).
  • En remontant le Orasteig (trams 30 ou 31 arrêt Anton-Schall-Gasse).

Dans le 22ème arrondissement :

Là où il y a le plus de champs à Vienne !

  • En arpentant le parc de la Lobau.
  • En y suivant le tracé rundumadum (le tour de Vienne à pied). 
  • En empruntant le sentier d’environ 1 kilomètre bordé de panneaux informant sur les céréales cultivées dans les champs à Essling qui borde la Lobau et commence sur Eβlinger Furt (bus 88B arrêt Kaposigasse).
  • En remontant la Saltenstraβe, rue qui porte d’ailleurs le nom de l’auteur de Bambi (bus 98A arrêt Heustadelgasse).
  • En remontant le Telephonweg (bus 98A arrêt Kirschenallee ou bus 89A arrêt Asparagusweg).
  • En vous rendant aux stations de métro (U2) Hausfeldstraβe, Aspern Nord ou Seestadt. Vous tombez directement sur les champs et vous pouvez même les voir en restant assis dans le métro (sacrée attraction !).

Si vous êtes libres en journée en semaine, profitez-en, vous pourrez peut-être voir des agriculteurs et des agricultrices en plein travail.

Respecter les champs

Les champs sont à la portée de tous, mais ils portent un travail et une production à venir que l’on se doit de respecter. Je suis très sensible à cela, et la ville de Vienne a mis en place une campagne très intelligente, rappelant que l’on ne marche pas sur les champs, et que l’on ne cueille pas ce qui y pousse.

Quelques photos en vrac à différentes périodes de l’année 

Sources : Documents publiés par la ville de Vienne et par la chambre d’agriculture autrichienne.

 

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