Une journée belge à Vienne

Voilà le retour des journées dédiées à un pays. Cette fois-ci, le premier pays étranger dans lequel je me suis rendue enfant pour rendre visite à des cousins car une de mes grands-mères en était originaire, la Belgique ! Je me suis rendue plusieurs fois en Belgique et connais de nombreux Belges, mais je trouve que j’ai toujours beaucoup à apprendre sur le pays. Cette journée en fut une excellente occasion, et figurez-vous que je ne l’ai pas faite une fois, mais deux. L’hiver dernier, j’ai retrouvé plusieurs belges pour le déjeuner, et celui-ci s’est éternisé. Comme ils parlaient beaucoup d’où ils venaient, et que je les questionnais beaucoup aussi, j’avais vraiment l’impression d’être en Belgique. En revanche, je n’avais pas fait grand-chose du programme que j’avais prévu. Je me suis donc dit que je pouvais bien faire une deuxième journée belge, chose que j’ai fait il y a à peine deux semaines. Je réfléchis d’ailleurs de faire de ces journées un week-end tant il y a de gens à rencontrer et d’activités sympa à faire à chaque fois. Notez que Vienne compterait un millier de Belges et qu’ils seraient près de 3000 en tout à vivre en Autriche.

Je vous présente là mon programme. Vous retrouvez tous les endroits où je suis allée et d’autres à explorer sur la Google Map intégrée à la fin de l’article.

Ce qui m’a accompagnée pendant la journée

J’ai de nouveau utilisé l’application Radio Garden dès le réveil en me connectant à des stations locales, naviguant entre la Wallonie et la Flandre belge. Cette application permet d’écouter en direct des radios dans le monde entier en naviguant sur le globe terrestre (c’est génial). J’ai aussi téléchargé Auvio, l’application de la RTBF, pour écouter la radio nationale belge de la communauté francophone. De matériel, j’avais mon guide du Routard de la Belgique, pour des informations culturelles, un roman d’Amélie Nothomb que je n’ai pas encore lu et une bd du Chat (difficile de faire plus cliché je sais). Et j’ai partagé tout cela avec ma meilleure amie, qui m’a accompagnée pendant toute la journée et qui a elle aussi adoré l’expérience. Cela l’a replongée dans ses années bruxelloises, mais aussi dans son enfance passée dans le Nord de la France à deux pas, ou plutôt quelques rues, de la frontière belge. Elle avait de nouveau préparé une playlist de musiques belges de styles très divers qui a bien égayé notre soirée.

Le petit-déjeuner à la maison

Pour moi impossible de faire une journée belge sans manger de gaufres. Ce dilemme fut résolu dès le petit-déjeuner. On m’avait prêté un gaufrier faisant des gaufres en forme de cœur, ou de fleur, mais j’avais préparé une excellente pâte pour des gaufres de Bruxelles (lien vers la recette) en écoutant la station Vivacité Bruxelles de la RTBF et en buvant une tasse de chicorée.

La tour d’observation de Stéphanie

Aux alentours de 10h, nous arrivions sur le Kahlenberg, dont nous profitions d’une lumière exceptionnelle ! La météo n’était vraiment pas celle à laquelle nous pouvions nous attendre pour une journée belge. Beau soleil et pas une seule goutte de pluie. Nous nous sommes rendues à quelques minutes à pied du point de vue à la tour d’observation de Stéphanie (Stephaniewarte), construite en 1887 et baptisée ainsi en hommage à la princesse Stéphanie de Belgique, qui avait épousé le prince héritier de l’empire austro-hongrois, Rodolphe, fils de Sissi et de l’empereur François-Joseph. Ses années à Vienne furent une vraie tragédie. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur Stéphanie, je lui avais consacré un article. Pendant la belle saison, on peut monter en haut de la tour. La vue doit y être splendide. En ce qui nous concerne, nous avons pu profiter de marcher un peu dans la neige et avons d’ailleurs rallonger notre balade en forêt avant d’aller en ville.

Le tour des chocolatiers belges

Avant le déjeuner, petit passage chez Leonidas, célèbre marque de chocolats belges installée à deux pas de Schwedenplatz. La boutique possède aussi un café, mais on n’y sert ni gaufre ni spécialité belge.

Ce fut ensuite au tour de la chocolaterie Fabienne, située dans un coin de la Wollzeile, en plein cœur du 1er arrondissement. Fabienne est une maison familiale fondée par des passionnés qui se sont formés à l’art du chocolat en Belgique et sont fournis par des chocolatiers belges.

Les prix des chocolats chez Leonidas et chez Fabienne sont similaires.

Déjeuner avec moules-frites au menu

Difficile d’imaginer une journée belge sans manger un moules-frites. Comme il n’y a pas de restaurant belge à Vienne, j’ai cherché les adresses proposant des moules-frites. Je suis donc tout naturellement tombée sur des restaurants proposant de la cuisine française. Nous sommes ainsi allées au Pic, à deux pas de la Stubentor. Le moules-frites aurait pu être meilleur, mais l’endroit est très sympa.

Le MAK

Nous nous sommes ensuite rendues à deux pas du restaurant au musée des arts appliqués, le MAK, pour admirer de nouveau sa collection de meubles et d’objets d’art de l’Art nouveau belge, ainsi que la maquette de la fameuse fresque que Klimt a réalisé pour le palais Stoclet de Bruxelles. Après avoir bavardé et plaisanté à l’accueil du musée, nous nous sommes retrouvées devant une porte fermée puisque cette partie du musée est actuellement en rénovation et rouvrira ses portes en février 2026. Nous avons donc fait un tour par les expositions temporaires…

Le palais Coburg

Reprise donc plus tôt que prévu de la balade en centre-ville avec un arrêt devant le palais Coburg, puisque la sœur aînée de Stéphanie, la princesse Louise de Belgique, y résida après son mariage avec le prince Phlippe de Saxe-Cobourg-Gotha. Un mariage tout aussi tragique que celui de sa sœur. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur Louise, je lui ai aussi consacré un article.

Encore un chocolatier belge

Nous avons de nouveau acheté des chocolats, mais cette fois-ci chez le meilleur chocolatier belge présent à Vienne, Neuhaus. Neuhaus est installé dans la galerie marchande du Ring à deux pas de l’opéra. C’est Jean Neuhaus junior qui créa la première praline, qu’on appelle chocolat en France, en 1912.

L’Albertina

Tout près de là, nous nous sommes arrêtées devant l’Albertina, dont l’histoire est liée à la Belgique. La collection ayant donné naissance au musée était celle d’Albert de Saxe-Teschen et de son épouse Marie-Christine, la plus jeune fille de Marie-Thérèse d’Autriche. Ces derniers l’ont en grande partie constituée en Belgique puisqu’ils ont régné ensemble sur les Pays-Bas autrichiens de 1781 à 1790 et que ces territoires comportaient une grande partie de l’actuelle Belgique. Ce sont eux qui ont fait construire le château de Laeken, devenue depuis résidence principale des rois des Belges. Le musée comprend dans ses collections des œuvres belges, comme des tableaux de Magritte ou de Paul Delvaux.

La Hofburg

La journée belge, c’est une journée qui nous mène de palais en palais. À la Hofburg, on a bien sûr une pensée pour la princesse Stéphanie, dont nous avons évoqué le souvenir le matin, mais aussi pour sa tante la princesse Charlotte de Belgique qui avait épousé l’un des frères de l’empereur François-Joseph, l’archiduc Maximilien, et était ainsi devenue impératrice du Mexique. Ce règne ne dura que deux ans et Maximilien fut fusillé. Charlotte, revenue peu de temps avant en Europe, sombra dans la folie. Encore une histoire gaie me direz-vous ! Comme pour ses nièces, je lui ai déjà consacré un article.
Le Trésor de la Hofburg (Schatzkammer) donne à voir quelques objets magnifiques réalisés en Belgique, ou plus précisément en Flandre, à la fin du Moyen Âge. Le Trésor possède en effet des objets précieux des ducs de Bourgogne, dont le duché s’étendait jusqu’en Flandre, et dont les Habsburg ont en partie hérité.

Passage chez Meinl

Nous sommes passées ensuite chez Meinl pour voir ce qu’il y avait de belge dans ses rayons. On y a trouvé des chocolats de nombreuses marques, des spéculoos et quelques bières.

Dîner à la maison

Comme on ne trouve point d’autres plats typiquement belges que les moules-frites à Vienne, je décidai de cuisiner à la maison. J’ai cherché la recette d’un plat traditionnel que je n’avais encore jamais mangé et qui se préparer assez rapidement. J’ai ainsi opté pour un waterzoï de poisson (lien vers la recette). C’est un plat qui se fait avec les poissons locaux et des légumes d’hiver, parfait en cette saison. Nous avons adoré. En cuisinant, nous avons regardé des rediffusions de l’émission satirique belge Le Grand Catus, et notamment des passages de l’humoriste Kody que nous avons eu la chance de voir à Vienne lors de l’une des éditions du festival du rire francophone. Avec cela, nous avions aussi une excellente bière belge, une Tripel Karmeliet, achetée dans la semaine chez BeerLovers, l’un des plus grands magasins spécialisés en bières de Vienne.

D’autres idées pour le programme

J’ai rajouté sur la Google Map d’autres adresses pour acheter des bières, manger un moules-frites, ou une gaufre, ainsi que des musées, dont le Kunsthistorisches Museum, qui possède une grande collection de peintures flamandes, et le musée de l’Académie des beaux-arts de Vienne qui possède également des œuvres flamandes dont une belle collection de Rubens. Vous y trouverez également l’arbre de la Belgique du parc Sigmund-Freud et des œuvres d’art situées dans l’espace public et créés par des artistes belges.
Enfin, comme toujours à la fin d’une telle journée, je n’ai qu’une hâte, en refaire une autre !
Carte interactive avec toutes les idées d’activités (en vert celles de ma journée et en jaune d’autres idées)



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